Aquitaine Euralis renoue avec un résultat positif et investit

Les éléments météo très défavorables en 2012-2013 ont impacté l'ensemble des activités du groupe Euralis, aussi bien les productions agricoles que les ventes de salades fabriquées par sa filiale Stalaven. Son chiffre d'affaires consolidé est malgré tout en légère progression à 1,54 milliard d'euros (au 31 août 2013) et son résultat net redevient positif à 2 millions d'euros, contre -10 millions d'euros l'exercice précédent.Trois de ses quatre pôles d'activité sont en progression : le pôle agricole (622 millions d'euros de chiffre d'affaires), le pôle semences (169 millions d'euros) et le pôle participation et développement (105 millions d'euros). Seul le pôle alimentaire, toujours en cours de restructuration, enregistre une baisse de chiffre d'affaires de 6 % (486 millions d'euros). « Celle-ci s'explique pour moitié, par l'arrêt d'une activité de découpe de viande que nous avions reprise avec le rachat du site de la Tour du Pin, aujourd'hui fermé, explique Pierre Couderc, le directeur général. L'autre moitié est due aux mauvaises conditions de marché. »Le pôle semences a doublé son activité en cinq ans« Cette baisse de chiffre d'affaires masque toutefois des progressions sur nos marques », reprend le directeur général. Rougié a enregistré + 2,8 % de chiffre d'affaires sur la France et + 8 % à l'international. Stalaven est en hausse de 4 % dans le circuit des boucheries-charcuteries-traiteurs. Idem pour la marque de frais emballé Qualité Frais, en grande distribution.Quant à la marque Euralis semences, elle a gagné 20 % sur les semences de maïs et 30 % sur le tournesol. « Notre pôle semences a doublé son activité en cinq ans, confirme Christian Pèes, président du groupe. 7 500 hectares ont été cultivés en 2012-2013, une surface qui a progressé de 3 000 hectares en deux ans. Nous avons gagné des parts de marché, grâce aux performances de notre génétique, qui nous permettent de proposer, depuis l'automne dernier, des maïs dentés tropicaux, issus de dix années de recherche et dont les rendements sont exceptionnels. »Des investissements en hausse de 40 %Le groupe, qui a réduit son endettement de 80 millions d'euros en quatre ans, va investir 38 millions d'euros cette année. 15 millions permettrons la restructuration du site d'Yffiniac (Côtes-d'Armor), pour le pôle alimentaire. 9 millions seront investis dans le pôle semences, pour augmenter la capacité industrielle de l'usine de Lescar (Pyrénées-Atlantiques) et de celle que le groupe possède en Ukraine. 7 millions d'euros seront consacrés au séchage du maïs, 4 millions à l'embouteillage mobile pour la filière viticole et 4 autres aux services centraux du groupe.Enfin, Euralis compte encore développer ses surfaces de semences et l'élevage de bovins viande. Son rapprochement récent avec la Celpa, coopérative des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques, lui apporte une production supplémentaire de 2 000 bovins, qui devrait augmenter de 25 % en deux ans.

Florence Jacquemoud